Les domaines « Langue comme matière » et « Langue(s) des autres matières » présentent un intérêt particulier pour les projets du CELV dans le domaine des langues de scolarisation. La première est souvent appelée « Langue d’enseignement » ou langue majoritaire parlée dans une zone géographique ; ici, l’accent est mis, par exemple, sur l’enseignement de l’allemand en Autriche, l’enseignement du suédois en Suède. Du fait que dans les sociétés d’aujourd’hui, de nombreuses écoles sont multilingues et que l’éventail des langues maternelles des apprenants est large, cela implique que l’enseignement de la langue majoritaire doit s’étendre au-delà de son enseignement comme langue maternelle et adopter des éléments de l’enseignement des langues secondes.
L’accent mis sur le deuxième domaine, « Langue(s) des autres matières », reconnaît que la langue est considérée comme un outil grâce auquel les élèves apprennent des matières comme les sciences, la géographie, l’histoire et les mathématiques. Pour réussir, les apprenants doivent avoir une solide maîtrise de la langue utilisée par les enseignants et les manuels scolaires pour enseigner ces matières, celle-ci étant différente de la langue utilisée dans les situations quotidiennes non scolaires. La littératie dans les matières enseignées permettra aux apprenants d’acquérir et de transmettre leurs connaissances.
Comme l’illustre le schéma ci-dessus, les langues de scolarisation sont au cœur du système scolaire et jouent un rôle central et décisif dans l’éducation de l’apprenant. Elle exige donc le recours à une politique linguistique scolaire globale dans laquelle tous les enseignants (langue majoritaire, langues étrangères, langues secondes, professeurs de matières) ont un rôle à jouer et à coopérer.