Les représentations sont des condensés d’expériences qui déclenchent des interprétations et qui influencent notre perception, notre compréhension et notre action dans le monde.
Références :
« Une représentation est toujours une approximation, une façon de découper le réel pour un groupe donné en fonction d’une pertinence donnée, qui omet les éléments dont on n’a pas besoin, qui retient ceux qui conviennent pour les opérations (discursives ou autres) pour lesquelles elle a du sens. De ce point de vue, on ne peut pas considérer que certaines représentations sont meilleures que d’autres. Mais dans la mesure où elles servent de “condensé d’expériences” (Kayser, 1997: 7) et donnent un cadre d’exploitation des connaissances, elles déclenchent des inférences, qui guident les comportements. (Moore, 2001: 10)
Source :
Moore D., Les représentations des langues et de leur apprentissage – Références, modèles, données et méthodes, Éditions Didier, Paris, 2001, pp. 7-22).
« Les images et les conceptions que les acteurs sociaux se font d’une langue, de ce que sont ses normes, ses caractéristiques, son statut au regard d’autres langues, influencent largement les procédures et les stratégies qu’ils développent et mettent en œuvre pour apprendre cette langue et la mobiliser » (Moore, p. 99).
Source :
Moore D., Les représentations des langues et de leur apprentissage – Références, modèles, données et méthodes, Éditions Didier, Paris, 2001, pp. 7-22).
« Une représentation sociale (RS) est pour nous une microthéorie prête à l’emploi. […] Ces microthéories ont pour fonction de fournir (souvent dans l’urgence) des interprétations utiles à une activité en cours, qu’il s’agisse d’activité technique (prendre une décision au cours d’une action) ou symbolique (argumenter dans le cadre d’une discussion). […] Ces RS font partie des connaissances et des croyances indispensables à la vie sociale (et notamment à la communication), c’est-à-dire de la culture. Elles ne font pas nécessairement l’objet d’une adhésion de tous les membres de la communauté culturelle envisagée, mais elles définissent des vraisemblances, lesquelles permettent aux membres de calculer le sens probable de certains énoncés. En outre, elles sont relativement viables, même et surtout en l’absence d’argumentation. »
Source :
Py B., « Pour une approche linguistique des représentations », Langages, n° 154, 2004, p. 8.